chaque jour elle brode des incendies, part. 3
ça y est, l'expo a commencé samedi, merci à tous ceux qui sont venus au vernissage...!!
et pour les autres l'expo est ouverte jusqu'au 11 juillet, les jeudis, vendredis, samedis, de 14h à 19h
Quelques notes à propos de l'exposition
« chaque jour elle brode des incendies »
Pour cette exposition, j’ai voulu jouer sur l’idée de foyer, en référence à l’histoire du lieu, un ancien atelier de chauffagiste.
J’ai donc décidé de m’intéresser aux différents sens de ce mot, tout en tenant compte de l’espace d’exposition.
Parce qu’un foyer c’est le lieu où l’on vit, c’est une maison avec son côté « cosy », j’ai eu envie de tapisser un mur. Et parce que le foyer c’est aussi, évidemment, le feu, j’ai imaginé un papier peint en m’inspirant de deux sculptures de Camille Claudel où l’on voit une femme près d’une cheminée. En associant à ces images des expressions utilisant les mots feu, flammes, etc. j’ai voulu jouer sur le décalage entre l’illustration et les clichés véhiculés par ces expressions.
Parce que parmi les stéréotypes du foyer « cosy », il y a les napperons en dentelles qui recouvrent les meubles, j’ai recouvert les vitres d’un motif de dentelle, dont les ombres se trouveront projetées sur tous les éléments de l’exposition…
Ces dentelles me permettent ainsi de jouer avec la lumière à l’intérieur de l’espace tout en renforçant l’idée du foyer qui protège, mais aussi enferme ; entre légereté de la dentelle et grillage, entre napperons et moucharabieh...
Parce que l’idée de foyer est aussi associée à l’image de la femme au foyer, j’ai voulu parler de la femme qui endosse ce statut en se mariant, qui « enfile » la maison avec la robe de mariée, et j’ai décidé d’installer une sculpture/installation comme un totem emblématique composé d’une robe de mariée, d’une maison de poupée, à la fois clin d’oeil aux « femmes maison » de Louise Bourgeois, à Ibsen, aux contes de fées et réflexion sur l’idée de fonder un foyer…
Parce que l’idée de mariage suggère l’idée du trousseau, de la femme qui brode « au coin du feu », j’ai installé une série de gravures brodées, suspendues dans les tambours à broder, comme des cages où des « fallen women » dégringoleraient sans fin (ou s’envoleraient ?)