quelques images du parcours de l'art...
après des jours un peu mouvementés, quelques photos de "ma" cuisine à l'Hôtel de Forbin la Barben dans le cadre du 21 ème parcours de l'art à Avignon.
désolée, j'avais oublié mon appareil photo, j'ai fini l'accrochage tard, il faisait nuit, les photos ne sont vraiment pas terribles, donc c'est juste pour donner envie d'aller voir "en vrai" ...
le papier imprimé "secrets de cuisine" et la série de dessins sur lasagnes "souvenirs de cuisine"
(L)Armes, un fragment de l'installation iniatialement prévue
plantes carnivores, des linogravures imprimées sur tarlatane et brodées
scènes de ménages
les scènes de ménages, et un papier découpé "zone d'ombre" sur la porte vitrée
et après la cuisine, un aperçu du hall avec ma série de dessins "au bout du fil" et la robe "entre tus palabras" ...
et voilà aussi le texte écrit pour présenter les oeuvres exposées :
Pour le parcours de l’art, j’ai choisi, d’une part, d’exposer des éléments de mon travail en lien avec l’idée de cuisine (puisque j’expose dans la cuisine de l’hôtel de Forbine la Barben) et d’autre part quelques travaux, installés dans le hall, liés plutôt à l’imaginaire des contes, tout en évoquant peut-être également le passé de l’hôtel particulier…
Dans la cuisine, on pourra donc voir :
- « souvenirs de cuisine », des dessins sur lasagnes, qui rappellent la bande dessinée et mêlent une recette pour cuisiner les lasagnes et un texte en anglais sur les devoirs de la parfaite femme au foyer dans les années cinquante. Les lasagnes sont fixées sur des torchons de cuisine brodés par ma grand-mère…
- « Scènes de ménages », des dessins de ménage - inspirés d’un ouvrage intitulé « l’art ménager français » - reproduits sur des assiettes, des dessins qui prennent l’expression « scènes de ménage » au pied de la lettre, mais dont le support suggère aussi le sens moins littéral, comme un clin d’œil à l’image stéréotypée des scènes de ménage où l’on brise de la vaisselle.
Comme les lasagnes, les assiettes, en utilisant un support lié à l’activité domestique de la femme au foyer interrogent l’héritage familial, le poids des traditions, l’image et le statut de la femme, et l’évolution (ou pas) de l’identité féminine dans notre société.
Enfin, ces assiettes sont aussi un hommage à Louise Bourgeois et à son poème « Ode à Eugénie Grandet ».
- « (L)Armes », une installation composée de couteaux de cuisine, sur les lames desquels sont écrits les vers d’un poème de Eli Eliahu « the Meal » (traduit de l’hébreu en anglais par Vivian Eden) ainsi que des expressions avec le verbe « couper » …
- « Plantes carnivores », des linogravures imprimées sur tarlatane et brodées, pour jouer sur le décalage entre la l’image classique, douce, de la broderie, les fleurs, et la violence sous-jacente de ustensiles de cuisine représentés.
- « Secrets de cuisine», un papier imprimé avec des motifs réalisés en linogravure, des motifs où couteaux et ciseaux se mêlent aux fleurs et aux coeurs, comme des respirations possibles au milieu des batailles quotidiennes…
- « Zones d’ombres », un papier découpé, comme une dentelle qui recouvre la porte vitrée et joue lui-aussi sur le décalage entre la délicatesse de la dentelle et la violence des motifs de couteaux et ciseaux…
Dans le hall :
- Robe « entre tus palabras »
robe de papier, tissu et 100 fleurs de tampax une robe inspirée par le roman de Carole Martinez « Le cœur cousu »
« … tout serait passé dans sa robe : (…) tous les livres, tous les mots et les gens qui les lisent. … »
« … Ils ne la reconnurent pas d’abord. Ils ne virent que l’éclat des mille roses de tissu qui paraient son corsage. Son cou, ses épaules, son visage s’échappaient en bouquet des fleurs aux pétales durs et soyeux. Elle resta un long moment muette dans une splendeur de noces, comme sculptée dans un matériau mixte : marbre, peau et tissu, chair de fleur et de femme mêlées…. »
une robe dont le tissu de la jupe est recouvert des messages laissés par des inconnus sur un blog sur lequel j’ai posté chaque jour pendant un mois une photo d’une robe, un tissu recouvert de mots récoltés, une robe pour une histoire de mots et de sang, l’histoire d'une métamorphose....
- « Au bout du fil » 20 dessins à l’encre rouge qui s’écoulent de la photocopie d’une photo de ma main et de son ombre, une variation comme un fil rouge pour tisser de petites histoires sans paroles…